Espagne: le gouvernement peine à se désempêtrer d'un scandale d'espionnage 2022 - generalnews nouvelles - candyworld nouvelles

Rebondissement dans l’affaire d’espionnage par le software Pegasus, développé par une société israélienne : après l’information selon laquelle 56 leaders indépendantistes catalans ont été espionnés par ce système, ce qui a provoqué une crise sans précédent entre Madrid et Barcelone, le gouvernement dénonce à son tour que les téléphones portables du chef du gouvernement Pedro Sanchez et de la ministre de la Défense Margarita Robles auraient aussi été infectés. Du coup, les services de renseignements, le CNI, sont montrés du doigt et sa directrice Paz Esteban comparaît ce jeudi 5 mai devant la commission des secrets du Parlement. Et l’étau se resserre sur Pedro Sanchez.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

L’affaire Pegasus est devenue plus confuse que jamais. Et la crise politique grandit chaque fois davantage. Dans un premier temps, le gouvernement Sanchez était accusé d’espionner des leaders catalans indépendantistes. Désormais, on lui reproche de ne pas avoir la capacité d’assurer la sécurité nationale. Et ses services de renseignement de se retrouver en première ligne de ces accusations.

Un sentiment de confusion que Juanma Varela, boulanger, résume bien : « C’est un chaos. Qui espionne qui ? Le gouvernement espionne les leaders indépendantistes, ou les indépendantistes le gouvernement ? Au final, c’est toujours la même chose. Ils ont tous le programme, et chacun veut en tirer avantage. Et qui en pâtit ? Comme toujours, le peuple. Car, enfin, les plus espionnés, ce sont nous. »

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Qui est derrière ce scandale ?

Les gens ne savent plus trop quoi penser de cette affaire. Qui est à l’origine de ce scandale d’espionnage ? Le gouvernement ? Le Maroc ? Un autre Etat ? Gabriel Sanchez, informaticien, l’analyse de cette façon : « C’est un problème endémique de crise de confiance entre les diverses autorités. Car si réellement elles n’avaient pas ces problèmes d’organisation interne pour savoir qui espionne qui, il n’y aurait pas besoin d’ouvrir une commission d’enquête pour faire la lumière sur les responsabilités de chacun. »

Toujours est-il que la pression s’accroit sur Pedro Sanchez. Il a réussi à éviter une commission d’enquête. Il aura du mal à ne pas s’expliquer devant le Parlement.